Dans le secteur de la santé, les lois anticorruptions sont complétées par des dispositions légales ou issues des codes professionnelles, afin de garantir que les interactions entre d’une part, les industriels de la santé et d’autre part, les professionnels et organisation de santé répondent aux plus hauts standards d’intégrité attendus par toutes les parties prenantes (notamment les patients et les gouvernements).

Ainsi, la compliance présente, dans ces industries, un très fort focus sur la prévention des conflits d’intérêt et plus globalement la surveillance des interactions que les laboratoires établissent avec les professionnels de santé, les organisations de santé et les associations de patients.

Son corolaire, la transparence des liens d’intérêt, est désormais un des éléments clefs sur lequel repose la compliance dans le domaine des industries de santé. Son principe repose sur la mise à disposition du public, en libre d’accès, de toutes les interactions financières qu’un laboratoire noue au cours de l’année avec ces différents acteurs.

Apparue de manière concomitante aux USA avec le Sunshine Act et en Europe, notamment en France, avec la loi Bertrand en 2012, puis au niveau de la zone EFPIA, avec le code du même nom, publié en 2014, l’obligation de rendre transparents et publics les liens d’intérêt entre les industriels de la santé et les professionnels et organisation de santé s’étend désormais à de nombreux pays dans le monde soit dans le cadre de démarches volontaires promues par les associations professionnelles elles-mêmes soit par la mise en place de lois sectorielles nationales.