Dans une démarche visant à améliorer l'accessibilité des médicaments en vente libre, l'UFC-Que Choisir (Union Fédérale des Consommateurs) relance le sujet d'autoriser la vente de ces produits dans les parapharmacies et les grandes et moyennes surfaces (GMS). Ces médicaments seraient accessibles dans des espaces spécifiquement aménagées à cet effet et sous la supervision constante, et obligatoire, d'un pharmacien.
Cette approche a pour objectif de maintenir un niveau de sécurité similaire à celui des officines traditionnelles et d’offrir des avantages plus attractifs aux patients en termes de tarification. Elle générerait, en effet, 250 millions d’euros de gain annuel de pouvoir d’achat pour les usagers, en favorisant une concurrence équilibrée et sans menacer les pharmacies rurales.
La France est confrontée à une surconsommation de médicaments avec une automédication mal gérée, entraînant des conséquences néfastes telles que des pénuries ou autres difficultés d’approvisionnement, ainsi que des dépenses considérables.
La proposition de l'UFC-Que Choisir vise à équilibrer les tarifs, à encourager la concurrence et à accroître la clarté des coûts dans le domaine de la santé.
Parmi les points clés soulevés pour soutenir cette transformation du système, figurent :
La FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) avait répondu à l'UFC-Que Choisir en mettant en avant une étude autrichienne remettant en question les avantages de la libéralisation de la vente de ces médicaments. Cette étude souligne que la dérégulation n'a pas conduit à une réduction durable des prix, mais a plutôt favorisé la création d'un oligopole. De plus, elle a eu des conséquences négatives sur l'accès aux médicaments en zones rurales et a suscité des préoccupations quant à la sécurité des patients. Enfin, l'exemple de la Suède qui a suspendu la vente de paracétamol des grandes surfaces à la suite d'une augmentation de 40%, en quatre ans, des intoxications liées à une utilisation excessive, illustre la complexité inhérente à cette question.